La guerre des mots
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« La première victime d’une guerre, c’est toujours la vérité. » On attribue la phrase à Rudyard Kipling. Peu importe que certains l’estiment apocryphe, l’essentiel est l’exactitude de son propos. La guerre de conquête de l’Ukraine menée par Vladimir Poutine n’y a pas dérogé : elle a été précédée et reste accompagnée d’innombrables mensonges ou de pures inventions. Le jeune historien russe Ilya Yablokov, de l’université de Sheffield, a résumé quelques-unes des théories du complot diffusées par le régime moscovite et ses médias : « L’Ouest entend démembrer la Russie ; l’Otan a transformé l’Ukraine en un camp militaire ; l’opposition russe veut détruire le pays de l’intérieur ; le mouvement LGBTQ est un complot contre la Russie ; l’Ukraine veut user d’a
« Nous croyons triompher, nous sommes en réalité très isolés »
Bertrand Badie
Aux relations mouvantes, les Occidentaux préfèrent les alliances durables. Un fixisme qui représente une faiblesse dans le jeu international, explique le politiste Bertrand Badie.
[Civilisation]
Robert Solé
Les guerres d’aujourd’hui ont besoin de se justifier par un adjectif. À défaut d’être sainte, la guerre est préventive, défensive ou propre, et toujours juste. Preuve que la civilisation a fait des progrès.
Une stratégie de la terreur
Olivier Weber
Reporter de guerre expérimenté, l’écrivain et journaliste Olivier Weber vient de passer trois semaines en Ukraine. Il témoigne des exactions commises par l’armée russe.