Réponse des Cosaques zaporogues au sultan de Constantinople
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La devise d’Apollinaire est « J’émerveille », mais le poète est aussi un rat de bibliothèque. S’inspirant de lettres apocryphes, il imagine la réponse de Cosaques ukrainiens à l’envahisseur Mehmed IV, au xviie siècle. De quoi symboliser l’insolente liberté des Zaporogues… et la résistance actuelle du peuple ukrainien.
Plus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d’immondice et de fange
Nous n’irons pas à tes sabbats
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D’yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments
Extrait de « La Chanson du mal-aimé », Alcools, Mercure de France, 1913
« Nous croyons triompher, nous sommes en réalité très isolés »
Bertrand Badie
Aux relations mouvantes, les Occidentaux préfèrent les alliances durables. Un fixisme qui représente une faiblesse dans le jeu international, explique le politiste Bertrand Badie.
[Civilisation]
Robert Solé
Les guerres d’aujourd’hui ont besoin de se justifier par un adjectif. À défaut d’être sainte, la guerre est préventive, défensive ou propre, et toujours juste. Preuve que la civilisation a fait des progrès.
Une stratégie de la terreur
Olivier Weber
Reporter de guerre expérimenté, l’écrivain et journaliste Olivier Weber vient de passer trois semaines en Ukraine. Il témoigne des exactions commises par l’armée russe.