Lorsque le Comité consultatif national d’éthique a commencé à se pencher sérieusement sur la question de la PMA pour toutes en 2013, il s’agissait avant tout de répondre à une demande de la société qui nous semblait claire : rendre accessible la procréation aux couples de femmes homosexuelles. Une étape logique et attendue après la promulgation du mariage pour tous. Par souci d’équité et de constitutionnalité, il convenait de l’ouvrir également aux femmes célibataires.

Après l’entrée en vigueur de la loi, le 1er septembre 2022, nous nous attendions donc à une vague massive de demandes de la part de femmes en couple, et pensions que les femmes seules y auraient recours de manière plus marginale. Neuf mois plus tard, le constat est on ne peut plus étonnant : dans la plupart des centres d’études et de conservation des œufs et du sperme (Cecos), les femmes célibataires représentent la majorité des demandes de procréation médicalement assistée, jusqu’à 60 %, contre environ 20 % de couples de femmes homosexuelles et 20 % de couples hétéros. Plus déroutant encore : 10 % des femmes seules faisant appel à la PMA sont, selon le terme qu’elles emploient elles-mêmes, « vierges » et souhaitent le rester. Certaines formulent

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