Aux élections égislatives de novembre 2023, Geert Wilders a réussi à faire du Parti pour la liberté (PVV) la première formation politique des Pays-Bas. Pour cela, le dirigeant d’extrême droite a dû mettre un peu d’eau dans son vin, mais il n’est pas question pour lui de changer de look : ce faux blond, baptisé par ses adversaires « Capitaine Peroxyde », continuera à peigner vers l’arrière ses longs cheveux jaune fluo. C’est sa marque de fabrique. 

Wilders n’est pas le seul leader populiste à jouer de sa coiffure comme d’un drapeau. Tout a été dit de la crinière agressive de Donald Trump ou de la tignasse soigneusement ébouriffée de Boris Johnson. On découvre maintenant la coupe mulet et les rouflaquettes du président argentin Javier Milei, surnommé « el Peluca » (la perruque), qui complètent parfaitement sa dégaine de voyou. 

Ces excentricités capillaires sont destinées à attirer l’attention, mais aussi à se démarquer de l’« establishment » et à symboliser la résistance au « système ». Il faut que ça décoiffe ! D’autant qu’une chevelure épaisse est signe de jeunesse et de virilité. Rappelons-nous Samson dont la force était liée à la longueur de ses sept tresses… Ce pauvre Berlusconi, qui n’avait pas un poil sur le caillou, a recouru désespérément aux implants.

Y aurait-il une exception française ? À notre connaissance, Éric Zemmour, président de Reconquête !, ne cherche pas à récupérer, par quelque postiche, un front très dégarni. Quant à Jordan Bardella, il n’aurait pas été promu gendre idéal par les sondages sans une chevelure aussi sage.

La galaxie populiste masculine est donc loin d’être uniforme. Chacun de ces messieurs n’en fait qu’à sa tête. Peut-on imaginer qu’ils soient tous de mèche ?  

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