Alors, le genre humain serait-il « naturellement » fraternel, par un lointain acquis de nos origines communes avec les grands singes, ou les fraternités seraient-elles apparues au fil de l’évolution des sociétés humaines ?

L’idée de fraternité n’est certainement pas celle qui vient en premier quand on évoque l’évolution. La sélection naturelle reste encore, selon l’expression du poète Alfred Tennyson, cette sorcière « aux ongles et aux crocs rouges de sang ». La nature humaine des origines n’échappe pas à cet état de férocité, l’homme des origines étant, nous dit Thomas Hobbes, un loup pour ses congénères. Du côté de Jean-Jacques Rousseau, la question de la fraternité ne se pose pas aux fondements de l’humanité, puisque l’homme de l’état de nature aurait vécu de manière solitaire. Dans les deux cas, il n’y a pas de fraternité originelle. Et si elle advient dans des sociétés humaines,

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