Du consensus sur le diagnostic au compromis sur les solutions
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La transition écologique est un effort de très long terme et, si on veut le mener à bien, il faut arriver à avancer assez vite sur un chemin de crête entre deux gouffres. Le premier, c’est l’inaction, ou l’action trop lente. On a en gros une génération pour changer radicalement un modèle de développement qui s’est construit depuis plus de cent cinquante ans. Mais le deuxième gouffre, c’est la convulsion sociale : ce qui doit être fait ne peut se faire dans la douceur et la tranquillité, parce que ça nécessite de chacun et de chacune d’entre nous des efforts significatifs. Au niveau des ménages, cela signifie changer sa voiture, sa chaudière, rénover son logement, changer de régime alimentaire probablement. Au niveau collectif, on est devant une montagne d’investissements qui va supposer aussi des efforts de la part des finances publiques, donc des contributions fiscales, sociales relativement significatives.
Tout cela peut bien sûr engendrer des crispations, voire des réactions violentes ou des convulsions plus générales, comme on l’a vu avec les Gilets jaunes. Le défi de cette transition n’est donc pas seulement technique ou économique, c’est aussi un défi social et un défi de gouvernance. Ce chemin de crête, il faut le construire. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas encore vraiment jeté les bases d’une transition active, qui avance vite, sans fracturer la société. La transition écologique n’est d’ailleurs pas isolée, songeons aux transitions démographique, numérique, toutes ces transitions qui appellent beaucoup plus qu’une inflexion de quelques degrés de nos politiques publiques. Or pour mener des changements de cette nature et de cette envergure, on ne peut pas se contenter du système de gouvernance électorale représentatif. La démocratie représentative est fondamentale, mais elle n’a pas les ressources nécessaires pour paver seule le chemin d’une transition acceptée et généralisée. C’est pourquoi j’ai reçu la proposition de la Convention citoyenne pour le climat comme une innovation très prometteuse.
Depuis dix-huit mois, on voit monter assez nettement dans
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Jean-Marc Jancovici
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Sauvez Prométhée !
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En 1999 Time Magazine attribuait à Albert Einstein le titre de personnage le plus influent du XXe siècle. En 2019, c’était au tour de Greta Thunberg de trôner à la une du même magazine. Le premier est un scientifique de génie, la seconde un symbole médiatique…