Si Singapour compte près de 30 000 taxis en circulation pour 5 millions d’habitants, c’est principalement parce que le prix d’achat d’une voiture y est exorbitant. Au-delà des taxes d’importation et du péage urbain, le conducteur doit payer, pour une licence d’une validité de dix ans, un montant variant entre 33 000 et 52 000 euros. Surfant sur l’appétit des Singapouriens pour les voitures de luxe, Uber s’est donc lancé sur le segment haut de gamme avec UberExec, permettant aux usagers de s’asseoir dans une Mercedes ou une BMW le temps d’une course. 

Mieux. La société de San Francisco a proposé à ses clients, durant deux mois, de louer une Lamborghini ou un coupé Maserati pour respectivement 135 et 110 euros, plus le prix de la course. Baptisée « Supercar », cette offre exclusive a suscité un vif engouement. «  Cette première est un grand succès », assure Karun Arya, responsable local de la communication d’Uber. Misant sur le haut de gamme, Uber s’est associé à l’événement le plus glamour de Singapour, le Grand Prix de Formule 1. « Nous avons créé un partenariat permettant à nos clients d’être conduits gratuitement en McLaren », explique M. Arya. 

Uber ne néglige pas pour autant le segment de masse. La société a lancé UberX qui pratique des prix comparables à ceux des taxis classiques. Mais l’offre se heurte à une forte compétition car la guerre des applications mobile de réservation de taxi fait rage à Singapour. Plus de huit ont fait leur apparition sur le marché en deux ans ! En décembre 2014, Grabtaxi, un concurrent d’Uber créé par deux diplômés d’Harvard originaires de Malaisie, a levé 250 millions de dollars auprès de Softbank, le géant japonais des télécoms. 

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