Aujourd’hui, plus qu’hier encore, nos vies sont structurées par des barrières qui différencient les corps les uns des autres selon qu’ils peuvent ou non les traverser – barrières ouvertes ou fermées par des papiers d’identité et renforcées de béton armé et de technologies de surveillance ; autres barrières ouvertes ou fermées au gré de caméras thermiques, brigades sanitaires, fichiers de traçage. De quoi cherche-t-on ainsi à se protéger ? Sous une forme ou une autre, n’est-ce pas la peur de l’altération qui insiste ? Et un des premiers gestes pour se protéger contre l’envahissement de cette peur diffuse, et donc incontrôlable, n’est-ce pas de la condenser sur une altérité discernable, contre laque

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