En Sicile, les premiers effets du gouvernement Meloni
À Catane, en Sicile, le centre Astalli propose un suivi juridique, médical et éducatif aux réfugiés transitant dans la ville portuaire. En dix ans, Francesca Di Giorgio, coordinatrice, a vu la ville changer et la xénophobie monter, à la faveur de l’ascension des populismes d’extrême droite.

Le nouveau gouvernement italien d’extrême droite, dirigé par Giorgia Meloni, s’est engagé à durcir sa politique vis-à-vis des migrants traversant la Méditerranée depuis l’Afrique du Nord. Francesca Di Giorgio, 42 ans, coordinatrice d’un centre d’accueil et d’accompagnement des personnes réfugiées à Catane, témoigne des conséquences locales de l’élection de la populiste.
Depuis quand travaillez-vous au centre Astalli ?
Cela fait dix ans que je travaille dans le centre, à Catane, mais je suis coordinatrice générale depuis seulement deux ans. J’étais bénévole pendant huit ans, j’enseignais l’italien aux enfants réfugiés. Maintenant, je suis rémunérée.
Comment fonctionne-t-il et quelles actions y sont menées ?
Le centre Astalli est une branche italienne du Service jésuite des réfugiés, une organisation catholique internationale. Il y a onze centres dans tout le pays, dont deux en Sicile – à Catane et à Palerme. Ici, à Catane, 92 bénévoles travaillent dans différents services : l’aide juridique, pour laquelle do…