Quotidienne

« Pour les plateformes de livraison, on était de la chair à canon »

Marie Deshayes, journaliste

Clément Breard est salarié d’une coopérative de livraison à vélo créée en 2017, les Coursiers bordelais. Un autre modèle que celui proposé par l’ubérisation.

« Pour les plateformes de livraison, on était de la chair à canon »
Clément Breard (premier à gauche) et ses collègues ont le même statut hiérarchique au sein de la coopérative. photo Coursiers bordelais

Être livreur à vélo et salarié, c’est possible. C’est en tout cas le choix des Coursiers bordelais, une Société coopérative et participative (Scop) créée après la fermeture en 2016 de la plateforme Take it easy. Clément Breard est l’un de ses six salariés à temps plein et ne reviendrait pour rien au monde au système d’Uber ou de Deliveroo.

Pourquoi avez-vous rejoint les Coursiers bordelais ?

Je fais partie de la deuxième génération des Coursiers bordelais. Je suis arrivé il y a deux ans et demi, en suivant la même trajectoire que les fondateurs (1). Je travaillais pour des plateformes de livraisons de repas et j’étais au bout du rouleau, je n’en pouvais plus de ces conditions de travail.   

Avez-vous tous été livreurs sur des plateformes auparavant ?

La plupart, oui. Ceux qui n’ont pas connu ça (et tant mieux pour eux !) ont toujours eu la passion du vélo. La dernière personne qu’on a recrutée était mécanicien vélo ; on lui apprend le métier de livreur et lui va nous apprendre à faire certaines réparations.  

Personnellement, j’ai tr…

26 September 2022
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