Quotidienne

Contre la précarité étudiante, son « geste concret »

Iman Ahmed, éditrice adjointe de Zadig et Légende

Emma Flacard, journaliste

Lucine Didier est fondatrice de l’association d’aide alimentaire Co’p1. Fenêtre sur sa France avec Orelsan, des serviettes hygiéniques et des trajets en TGV Max. 

Contre la précarité étudiante, son « geste concret »

Elle travaille 80 heures par semaine, pose sa voix quand elle donne un chiffre, parle stocks et planning avec une précision chirurgicale. À 23 ans, Lucine Didier a monté une association d’aide alimentaire aux étudiants, Co’p1. Dans son appartement de Courbevoie, en région parisienne, elle nous raconte un crash historique : novembre 2021, quand le site de Co’p1 plante, saturé par les demandes.

Pour Lucine, la France, c’est une question de géométrie. Deux droites parallèles qu’il faut faire cohabiter — celle de ses études et celle de son association — et des diagonales : ses allers-retours à travers le pays en TGV Max, l’abonnement qui propose les places de train dont personne n’a voulu. Portrait d’une jeunesse qui s’engage, d’une France qui sauve et se sauve avec des invendus.

À quoi ressemble votre France ?

Je vis à Courbevoie, où je partage un appartement avec ma sœur, on y voit les tours de La Défense depuis la fenêtre. Mais je ne suis pas vraiment d’ici : je suis très attachée à Nancy, ma ville d’origine. Ou plus précisément Laxou, une petite ville de 14 00

18 janvier 2022
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