« En Afrique, l’homosexualité et la transidentité sont encore très taboues »
Pour la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie, Zadig a rencontré Aissy, originaire du Burkina Faso. De Ouagadougou à Paris, iel brise les tabous avec son association, Harmony, et commence désormais une nouvelle vie en Seine-et-Marne.
Aissy a 28 ans et vit entre deux pays : la France, où iel poursuit ses études de logistique depuis septembre 2021, et le Burkina Faso, son pays d’origine, qu’iel aimerait retrouver, après y avoir présidé une association de défense des personnes trans. Association créée un soir de mars, en 2017, après s’être fait agresser dans la capitale burkinabè avec d’autres trans. Aissy nous raconte la nécessité d’organiser des rencontres dans des salles d’ambassades, « pour plus de sûreté », insiste sur les liens tissés avec des associations LGBTQ internationales, des Pays-Bas aux États-Unis, et évoque son arrivée en France.
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À quoi ressemble votre France ?
Je suis arrivé·e en France en septembre 2021, j’ai bénéficié d’un visa d’études. Je ne connaissais presque personne, mis à part Trésor, un ami·e que j’ai rencontré·e au Burkina Faso, au sein d’une association LGBTQ, qui habite à Perpignan, et quelques personnes rencontrées dans le cadre associatif aussi. Aujourd’hui, je navigue entre trois villes : je termine ma troisième année de licence en logistique à l’université Paris-Est, au campus de Lieusaint. Je suis en alternance chez France Boissons, à Bonneuil, et je vis en résidence étudiante à Combs-la-Ville. Jamais je n’aurais imaginé vivre en France, mais m’installer ici me permet de reprendre des études, de recommencer une nouvelle vie.
Comment êtes-vous arrivé·e là  ? Â
Je suis né·e en Côte-dâ…