Meriam, 22 ans, dans les petits papiers de l’élection
Meriam Genc a participé au dépouillement des bulletins de vote à Ris-Orangis, dans l’Essonne. Deux jours après la réélection d’Emmanuel Macron et avant les législatives, Zadig lui donne la parole.
Meriam Genc a 22 ans et jusqu’à 21 h 10 dimanche, elle dépouillait les bulletins de son bureau de vote à Ris-Orangis, dans l’Essonne. Elle nous raconte une journée d’élection, le défilé des habitants, le comptage des bulletins, la redondance et parfois la surprise de trouver une poésie au creux d’un pli. Dans cet entre-deux nuancé que décrit cette étudiante en droit, un état qui mêle « soulagement et déception », elle nous parle de sa France.
À quoi ressemble votre France ?
Je suis issue de l’immigration, mes grands-parents sont venus de Turquie et se sont d’abord installés dans l’est de la France, avec mes tantes et ma mère, avant de tous s’installer dans l’Essonne, à Ris-Orangis et dans les environs. Moi, je suis née à Évry, mais j’ai presque toujours vécu à Ris.
Ici, il y a trois grandes zones : le plateau, et son importante communauté turque, le « milieu » de la ville, où nous habitons, et le bas, les bords de Seine, qui ont été réaménagés et où on peut se balader.
On se retrouve souvent les week-ends quand il commence à faire beau dans le jardin de ma tante ou chez nous. On est trente au total, alors on s’organise, certains apportent des plats, d’autres des chaises plia…