Toute ma vie, je me suis senti relié à l’histoire. Enfant, j’ai été confronté à la « gueule cassée » de mon grand-père et de ses camarades défigurés pendant la Première Guerre mondiale, cela a inspiré mon premier roman, La Chambre des officiers. J’ai été en grande partie élevé par une grand-mère juive convertie au christianisme, rescapée d’une époque terrifiante. Ma famille a joué un rôle dans la Résistance, et notamment mon père, ingénieur refusé à Polytechnique à cause de son handicap dû à une poliomyélite, ce qui ne l’empêcha pas de devenir un physicien nucléaire – je lui ai consacré mon dernier roman. J’ai reçu le goût de l’histoire en héritage. Un père catholique, une mère protestante… Depuis mon plus jeune âge, le 24 août 1572, déclenchement du massacre de la Saint-Barthélemy, est une date gravée dans mon esprit. Quant à mes lointaines origines irlandaises, elles m’ont sans doute conduit à m’intéresser à la première colonisation anglaise en Irlande du Nord ainsi qu’au destin des frères Kennedy. Tout ceci est constitutif de ce que je suis, l’histoire est un élément essentiel de notre d

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