Se tourner vers le passé, une faute
Temps de lecture : 3 minutes
Il y a quelque chose d’effrayant à regarder quel usage de l’histoire est fait dans l’arène politique à l’orée de la campagne présidentielle 2022. D’abord par le relais complaisamment donné aux mensonges historiques de grande ampleur que diffuse Éric Zemmour. On reste stupéfait devant les négations éhontées et répétées de la vérité qu’il profère, et qui, loin de délégitimer définitivement le personnage, contribuent à gonfler sa visibilité médiatique, suivant un modèle bien établi par Donald Trump outre-Atlantique. Non content de faire passer les coupables pour des sauveurs, en falsifiant la responsabilité de Pétain et de Vichy dans la déportation et l’assassinat des Juifs de France, ses contre-vérités en la matière ont d’autres effets pernicieux. En survalorisant une distinction entre Juifs français (prétendument protégés) et
« Réécriture et révision de l’histoire ne signifient pas révisionnisme »
Claire Andrieu
« Avec lui [Éric Zemmour], on approche de la fiction. On a un rhéteur, un homme emporté par sa plume alerte et très acerbe. Sur Dreyfus ou Vichy, il est dans l’imaginaire. » L’historienne revient sur la place qu’occupe l’histoire dans le débat public français et le rôle que peuvent y jouer les hi…
[Grand H]
Robert Solé
Chaque année, des pétitions circulent sur Internet pour dénoncer la difficulté d’une épreuve du baccalauréat, réclamer son annulation ou un assouplissement des critères de notation.
« Nous sommes orphelins de discours »
Johann Chapoutot
« Les récits décliniste et messianique sont intimement liés, ce sont les deux faces d’une même médaille. » L’historien, qui vient de publier Le Grand Récit aux PUF, analyse la façon dont la fragmentation de notre vision de l’histoire et le confusionnisme des discours politiques alimenten…