Que reste-t-il des Gilets jaunes ? Un constat objectif, dénué de tout engagement partisan, fait par un huissier, dirait ceci : il reste, sur les portemanteaux ou dans les placards de nombreux logements de France, des milliers de gilets de couleur jaune. Combien ? Le chiffre différerait certainement selon la police ou les organisateurs. Ces vêtements ont été portés en toutes circonstances, y compris au cours du tournoi de pétanque inter-ronds-points disputé le 18 mai dernier dans le Calvados.

« Nous ne lâcherons rien ! » affirmaient les intéressés, bien décidés à manifester en jaune jusqu’à la réalisation de leurs objectifs. Les chaleurs de l’été les ont contraints cependant, non pas à se déculotter, mais à enlever le haut. 

Les gilets sont quasiment intacts. Ayant résisté à la pluie, à l’exposition au soleil et même aux fumées de gaz lacrymogènes, ils pourraient naturellement resservir. Ne serait-ce que comme gilets de sauvetage si la mobilisation syndicale de la rentrée venait à échouer. 

Sur Amazon, qui a gagné beaucoup d’argent grâce à cette révolte de pauvres, les prix n’ont cessé de fluctuer en fonction de la demande, augmentant de 122 % entre le 17 octobre et le 25 décembre 2018, avant de redescendre. Les gilets jaunes sont d’ailleurs à l’image de notre société inégalitaire : on en trouve à tous les prix, à commencer par des lavables et infroissables, de taille unique (XL), à 0,79 euros. Les plus chers, en soie 100 % résiliente, résistant à la corrosion, matelassés ou dotés d’une doublure transpirante, peuvent atteindre 59,99 euros TTC. 

Point commun : les gilets jaunes réfléchissent tous, grâce à des bandes, ou parfois par eux-mêmes, mais c’est plus rare. 

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