Les Gilets jaunes et le soutien important qu’ils ont eu dans la population française sont l’expression d’un malaise et d’une colère profonds d’une partie des Français. Sentiment de n’être ni entendus, ni compris, ni même parfois tout simplement considérés comme faisant partie de la population par un pouvoir jugé technocratique et arrogant, donnant l’impression de prendre des décisions selon une logique de « tableau Excel » davantage qu’en étant immergé dans la vraie vie ; on est là au cœur du déni de représentation. Intériorisation très vive de la bipolarisation croissante du marché du travail enfermant ceux qui ne sont pas du côté des « bons emplois » dans une absence totale de perspective positive pour eux ou leurs enfants – rupture de l’ascenseur social – et une forme de précarité. Sentiment également très important que les inégalités sont de plus en plus répandues et fortes, et ressentiment accru. Mesures fiscales venant apporter un tour de garrot supplémentaire à une partie de la population tributaire de la voiture et déjà en grande difficulté de pouvoir d’achat. En cette rentrée 2019, tous ces éléments sont loin d’avoir disparu. Au mieux ils se sont atténués, au pire ils couvent encore. Mais le point le plus remarquable est peut-être de voir combien rarement un mouv

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