C’est un métier que de ne rien faire, de rêver et de me réveiller avec quelques mots à compléter
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Je suis né poétiquement en Belgique avec la pop des sixties mais j’ai été nourri par un catalogue de disques qui s’appelait Folkways, une véritable collection d’enregistrements traditionnels et contemporains de partout dans le monde. Dylan s’en est inspiré, même Woody Guthrie, qui était faussement hobo, itinérant et pauvre. Ils prônaient tous deux une chanson un peu ouvriériste, engagée. Depuis lors, je me suis juré de m’engager dans un récit crédible de portraits. Mes chroniques, ce n’est pas moi. Dylan, ses récits sont devenus autobiographiques, mais il a fait des chroniques comme Ballad of Hollis Brown. Est-ce une chanson engagée ? Non. C’est une chanson sur une banlieue infecte où les enfants ont du mal à sourire. Est-ce un engagement ? Non. C’est un récit. Je contribue à ça, à un récit des choses que je vois. Si l’engagement politique c’est donner une opinion, hurler au vent avec une guitare, très peu pour moi. Je considère qu’il y a une certaine exigence de qualité à avoir, c’est la beauté qui est révolutionnaire. J’emprunte aux autres et je rajoute des couplets. Mireille, par exemple, c’est une histoire misérable, une de celles qui se racontent dans les cafés. Peut-être pas engagée mais c’est une chanson sociale. Tout comme
« Nous avons été élevés au grain de Souchon et de Renaud »
Didier Varrod
La chanson a-t-elle pour vocation de proposer une peinture sociale ?
Je fais partie de ceux qui considèrent que la chanson a toujours dit la société. On y livre son intimité, ses fractures personnelles, sa relation à l’autre, son envie ou son bonheur d’être amoureux, son …
Le but n’était pas de sensibiliser les gens mais d’extérioriser ma merde
Sofia Nolin
J’ai lâché l’école quand j’avais 15 ans. Toute ma vie, j’avais eu envie de faire de la musique mais, faute de temps et d’argent, je ne …
[Éternité]
Robert Solé
Ultime tournée et dernier album : Michel Sardou annonce ses adieux à la chanson pour se consacrer au théâtre. En revanche, à 88 ans, Hugues Aufray n’envisage nullement de quitter la scène. Pas plus qu’Aznavour, qui a souffl&eacut…
La clé des chants
Philippe Meyer
Une chanson qui nous ressemble ? Qui nous ressemble et qui nous rassemble ? Qui nous rassemble et qui nous divise ? Pour avoir trouvé du charme à une chanso…