Nous sommes le 18 octobre 1988, la Cour suprême israélienne interdit au rabbin Meïr Kahane de se présenter aux élections législatives. Son parti, juge-t-elle, « menace la démocratie et promeut un programme raciste ». Itamar Ben Gvir a alors 12 ans. Six ans plus tard, il dirige les jeunesses du parti « kahaniste », le Kach, qui prône le suprémacisme juif et l’expulsion des Palestiniens vivant encore sur leurs terres. Le 1er novembre dernier, Ben Gvir atteint son graal : il entre au Parlement, la Knesset, à la tête d’une coalition d’extrême droite coloniale qui a obtenu 13 élus (sur 120), lesquels partagent tous l’héritage kahaniste, qui mêle messianisme, sanctification de la terre d’Israël et culte de la poigne de fer. Mieux, Ben Gvir, qui s’est publiquement vanté d’avoir été poursuivi plus de cinquante fois en justice pour incitation et violences racistes, devient ministre de la police israélienne…

Qu’est-il advenu en Israël pour que Ben Gvir, l’héritier du banni d’il y a trente-cinq ans, devienne aujourd’hui le héros de tant de jeunes Israéliens ? Certes l’attraction pour

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