Le nouveau Musée national du Qatar qu’achève Jean Nouvel aura la forme d’une rose des sables. Cette architecture révèlera les mystères des cristallisations du désert. Dilaté et alangui, le bâtiment s’offrira tel un caravansérail moderne doté d’une succession de salles d’étude et de repos, toutes protégées par des coupoles. 8 000 objets devraient y trouver place, des fragments archéologiques aux tentes bédouines, des perles qui firent hier la richesse des émirats du Golfe aux sabres des conquérants. Dans sa totalité, le musée occupera un site de 140 000 m2 à l’extrémité sud de la corniche de la capitale. Il se composera d’une grande galerie de 8 000 m2 consacrée aux expositions permanentes, d’une galerie annexe de 2 000 m2 réservée aux expositions temporaires, d’un auditorium de 220 places, d’une salle de séminaire, d’un studio de télévision, de cafés, d’un restaurant et d’une boutique, et même d’un centre de recherche sur le patrimoine et des laboratoires de restauration d’œuvres. 

En choisissant d’édifier une rose, Jean Nouvel célèbre à sa façon une rencontre, celle de la mer et du désert, espace où l’on se noie, espace où l’on se perd. Son musée sera le premier des bâtiments rencontrés par le voyageur débarquant de l’aéroport. Il le découvrira avant même d’apercevoir celui édifié, déjà, par Ieoh Ming Pei, et consacré aux arts islamiques. Avec cette rose, le bouquet muséal de Doha s’étoffe un peu plus encore. 

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