LE CINÉMA est friand de conflits successoraux qui donnent lieu à des empoignades homériques et finissent souvent dans le sang. Que de films nous auront montré des héritiers interloqués après l’ouverture d’un testament chez le notaire ! Avec parfois de sacrés dilemmes, comme dans Une veuve en or, de Michel Audiard, où une charmante femme se voit léguer une fortune à condition d’éliminer son mari dans un délai de trois mois.

Mais il n’y a pas que la fiction : on se passionne pour les héritages disputés de célébrités : Pablo Picasso, Charles Trenet, Pierre Cardin, Romy Schneider, Albert Uderzo… À elle seule, l’affaire Johnny Hallyday a, paraît-il, provoqué une pluie de consultations dans les études notariales. Il faut dire qu’avec la multiplication des familles recomposées les successions se compliquent, et pas uniquement chez les millionnaires.

Il existe trois types de testaments, trois bijoux du vocabulaire juridique. Le « testament authentique » permet de dicter ses volontés à un notaire en présence de deux témoins. Le « testament olographe », lui, se passe de notaire, mais doit être entièrement écrit à la main. Quant au « testament mystique », il est rédigé de manière confidentielle, puis cacheté, scellé et remis à un notaire. Il ne sera ouvert qu’après le décès de son auteur.

Mystique signifie simplement « caché » et n’a rien à voir avec la religion. Cela n’empêche pas ce genre de testament de provoquer chez ses heureux bénéficiaires des transports, des extases, des visions, des illuminations… Les plus grands mystiques de notre temps seront les douze enfants d’Elon Musk, nés de trois lits différents, dont un héritier mâle joliment prénommé X Æ A-XII. 

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