Quand il pleut sur mon visage, je songe à Paul Verlaine. Quand une révolte s’annonce au Levant, aux paroles d’Adonis et de Mohammed al-Maghout. Quand le minuscule boson fait les gros titres, aux équations de Jacques Réda. La poésie ne s’est pas laissé distancer par le monde moderne. Si nous ne croyons plus que les mots animent les nuages, elle nous apprend encore à ouvrir grand les yeux, et peut-être le cœur. 

Chaque semaine, en deuxième page du 1, vous découvrirez ou relirez un poème. Son auteur sera francophone ou pas, célèbre ou méconnu, contemporain ou plus ancien. Il contribuera à renouveler notre regard sur la thématique choisie, en contrepoint des autres lignes mélodiques de l’hebdomadaire. Un défi : faire sens par-delà les frontières et les époques. Une promesse : la beauté. Celle qui naît de la justesse et de l’originalité des associations, de la vigueur d’une lutte, du rythme qui épouse la respiration d’un homme. De la joie de créer.

Un court texte présentera les contextes biographiques et esthétiques de ces vers et les reliera si besoin au reste du journal. Ils ne nécessiteront pas d’autre explication : la poésie s’écrit pour tous. Il y a un peu plus d’un siècle, Guillaume Apollinaire proposait comme devise à l’éditeur du Bestiaire : « J’émerveille. » Cette promenade en terres poétiques, nous l’espérons source de plaisir et de connaissance comme un éblouissement. Tant les poètes savent trouver dans le jour comme la nuit, la paix comme le combat, la science comme la foi, matière à nous surprendre et à nous séduire.  

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