Au moment où la presse écrite éprouve de sérieuses difficultés, où l’on consulte de plus en plus Internet, où les blogs se multiplient, quelle drôle d’idée que d’aller s’investir dans un nouvel hebdo. Il faut être bien inconséquent ou aveugle. À moins que…

Oui, à moins qu’il y ait une raison plus profonde. Un rêve, par exemple, quand on rêve de moins en moins. Une espérance quand on s’enfonce dans un pessimisme outrancier et délétère. 

Je crois en le 1. Je crois qu’il est salubre et nécessaire. Ce n’est pas seulement son côté innovant qui attirera la curiosité. 

Pour moi, il y a d’abord une exigence morale. Donner à penser, à réfléchir, à communiquer, « donner de l’inspiration », comme le dit Éric Fottorino,sur ces grands sujets qui traversent l’actualité dans un tohu-bohu médiatique assourdissant. Pour moi, c’est la prolongation d’un long engagement en faveur de la justice sociale et d’une exigence de vérité à laquelle je suis profondément attaché.

Pour mémoire, avant l’élection prési-dentielle, j’ai écrit une contribution – « Gagner pour perdre ? Danger » –, conscient que les deux camps n’avaient pas dit la vérité, avaient nié la gravité de notre état, dans un dialogue franco-français coupé des réalités extérieures.

Le 1 aura une obligation de qualité sur tous les sujets qu’il abordera et je ne peux qu’appuyer cette démarche dans la continuité de mes combats : Vérité, Exemplarité, Solidarité.

Le hasard du calendrier fait que notre premier numéro sortira quelques jours après les premières élections du quinquennat de François Hollande. Elles donneront, hélas, le spectacle d’une France divisée alors que nous aurions tant besoin de rassemblement, tant besoin de consolider notre Europe déglinguée. « La responsabilité des médias a été considérable, plus soucieux de scoops que d’approfondissement. » Cette remarque, que je faisais il y a plus d’un an, prend aujourd’hui toute sa valeur et nous engage à plus de réflexion. 

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