Gran Caffè Gambrinus, au-delà du cercle
Café mythique de NaplesTemps de lecture : 2 minutes
Il serait blâmable de se contenter de plonger dans son cappuccino au Gran caffè Gambrinus. Car, ce cercle crémeux et onctueux devrait être le centre d’une spirale. Celle qui vous entraînera dans une vision enthousiasmante de Naples. Bien sûr, il vous faudra épousseter les touristes venus pour la plupart (Français de préférence) grincer sur les tarifs, la désinvolture des serveurs. On les retrouve un peu partout du reste. Et même à Paris. Oublions donc, mais ne jamais oublier de nettoyer son champ de vision. Ce qui nous intéresse, c’est donc Naples, son ciel fumant d’azur, son bleu écru, la lumière blonde du soir, comme un pollen miraculeux. Il ne faudrait surtout pas louper cette heure magique, l’heure de la promenade, la passeggiata, où toute la ville sort. Calez-vous bien, avec le Spritz du soir (un apéritif à base de vin blanc) et dégustez la ville. Ce grand rituel italien, surjoué à l’envi, nous délivre un pays heureux de vivre, de montrer tout ce qu’il a de plus cher : la femme, l’homme, les enfants, la nouvelle poussette, les dents refaites, le jean Armani, la montre-bracelet, le sourire offert. On s’arrête, on devise, on prend des nouvelles de tout le monde. Le bonheur est vertical et ambulant, palpable et communicatif. Pour un peu, on oublierait son pays, renierait sa langue pour plonger dans ce bain de jouvence. C’est sans doute cela, le bonheur du Gran Caffè Gambrinus, une éclipse, un moment rare et ce dernier a une adresse : via Chiaia. C’est à Naples.
Via Chiaia 1/2, Piazza Triste e Trento
La dernière tribu
Ernest Pignon-Ernest
J’éprouve dans mon travail le besoin d’interroger les éléments qui fondent nos cultures, comme la religion ou la mythologie. À l’origine, je pensais partir en Grèce mais je suis tombé sur une série d’émissions de Fran…
« Mon désir d’Italie »
Jean-Noël Schifano
« C’est un réel espoir, celui d’une possible métamorphose de l’Italie. Une métamorphose que je crois tout à fait nécessaire pour redonner au Sud le statut qu’il mérite, et qui prendrait la forme d’un État f&eacut…
Idolâtrie
Régis Debray
Pourquoi faut-il que Venise, algue sucrée, bois humide et suri, sente la nécropole, alors que Naples, si funéraire, pète de santé ?
Une sirène, une république, une femme sans culotte
Catherine Clément
Catherine Clément revisite le mythe de la sirène Parthénope, à laquelle Naples doit son ancien nom.