Puisque Noël approche, on nous permettra de comparer le président de la République à l’une de ces boules lumineuses multifacettes qui tournent au-dessus des danseurs lors des fêtes de fin d’année. Elles brillent et enchantent le bal, mais plus d’un noceur est menacé, le lendemain, d’une sérieuse gueule de bois. Pour l’instant, restons-en aux lampions et aux multiples facettes de la boule. Il semble que notre président excite et déjoue à la fois l’analyse, à l’instar des labyrinthes du Politburo soviétique qui nourrissaient autrefois les spéculations des kremlinologues appointés. Que dire qui n’ait pas été dit ? Ou, plus modestement, comment appuyer le trait là où l’on discerne un pointillé ? À la façon du Cyrano de Rostand dans la tirade des nez, on pourrait varier le ton. 

Par exemple, tenez. A-t-on relevé que le 14 mai dernier, lors de la passation de pouvoirs à l’Élysée, un orchestre de chambre joua l’air du champagne du Don Giovanni de Mozart. C’est, comme on le sait, l’histoire d’un libertin métaphysique qui défie l’au-delà et finit englouti

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