Emmanuel Macron est l’homme de tous les paradoxes. Sa jeunesse semble avoir eu pour fil directeur la fréquentation de personnalités nettement plus âgées que lui. Dans sa bouche, les expressions désuètes sont légion. La « poudre de Perlimpinpin » a surpris les citoyens les plus jeunes et intrigué les seniors. Qui est ce président incarnant le jeunisme de notre époque et si à l’aise avec le sommet de la pyramide des âges ? Le smartphone et, en même temps, la TSF ! Serait-ce là un des paradoxes moteurs du chef de l’État ?

Le plus jeune président de toutes nos Républiques successives est à la fois l’homme de la restauration de la fonction présidentielle et celui de l’affirmation de l’importance de l’horizontalité. Il adhère au mythe de la campagne online de Barack Obama avec sa forte dimension participative et, en même temps, s’attache à donner à son exercice du pouvoir une dimension monarchique. Par bien des aspects, sa communication s’inspire des préceptes édictés par Jacques Pilhan, conseiller image de François Mitterrand puis de Jacques Chirac, bien avant le règne sans partage d’Internet. 

L’habileté du candidat puis du président Macron à développer la rhétorique du changement se double paradoxalement d’une propension rarement égalée à valoriser des solutions conçues par les élites techniciennes de l’appareil d’État. La présidence Macron renoue fortement avec une passion originelle de la Ve République pour la dépolitisation par l’exp

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