Les paradoxes de l’incarnation
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Depuis le premier jour de son élection, Emmanuel Macron n’a eu de cesse de donner des gages sur les terrains de l’autorité et de l’incarnation. « Je suis votre chef », a-t-il rappelé sèchement aux militaires qui contestaient ses arbitrages, et le nouveau président veut que cela se voie. Pas un jour sans qu’une image « régalienne » ne vienne saturer nos écrans, de la séquence originelle de son discours de victoire devant la pyramide du Louvre, le 7 mai, aux déplacements présidentiels orchestrés comme autant de scènes lors desquelles le pouvoir se montre et s’affirme. Le goût présidentiel pour les costumes – on a vu Macron aviateur, standardiste, boxer, marin ou joueur de l’OM – marque probablement moins une volonté d’avancer masqué, comme le lui reprochent ses détracteurs, que sa détermination à prendre le contrepied de son prédécesseur, jugé trop faible sur le terrain de l’incarnation d’un pouvoir ferme dans lequel les Français aiment à se retrouver. Macron a compris que dans la Ve République, le président normal n’existe pas et que la désincarnat
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