Au Japon, on ne dit pas « je »
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Quand on connaît mal le Japon, on peut penser que c’est un pays où la liberté n’existe pas. Les relations semblent très verticales et hiérarchiques, avec une politesse confinant à la soumission. Mais les choses sont plus complexes que cela.
Il existe une notion centrale, le wa, l’harmonie : il faut que le groupe fonctionne ; l’individu passe après. D’où l’importance des valeurs confucéennes telles que le sens du devoir, le respect ou l’humilité. Par exemple, les Japonais n’hésiteront pas à renoncer à leurs congés si c’est pour le bien de l’entreprise. Il y a aussi une envie de ne pas déborder : on ne se parfumera jamais à outrance, pour éviter d’incommoder quelqu’un. À l’école, l’originalité de chacun s’exprime uniquement
« La liberté a deux ennemis : les circonstances extraordinaires et le salut public »
Mona Ozouf
Dans un très grand entretien, l’historienne Mona Ozouf, spécialiste de la Révolution française et de l’histoire de l’école publique, revient sur l’émergence du concept moderne de liberté à l’époque des Lumières et analyse les relations parfois conflictuelles que celui-ci entretient depuis avec le…
[Bleu]
Robert Solé
Les trois mots qui forment la devise de la République ne correspondraient-ils pas aux trois couleurs du drapeau ? On peut imaginer la liberté en bleu, l’égalité en blanc et la fraternité en rouge. Après tout, la couleur est une chose parfaitement subjective, perçue différem…
« Je m’exprime de l’intérieur d’une cage »
Fang Fang
L’écrivaine chinoise Fang Fang fait face à la censure et aux pressions des ultranationalistes depuis la parution de son roman Funérailles molles et la publication en ligne de son journal de Wuhan à l’heure du confinement. Dans un texte inédit, elle explique comment, pour elle, écrire sou…