Cette histoire et sa morale – car il y en a une, au moins une – commencent dans un wagon de métro bondé, bien qu’on ne soit pas à l’heure de pointe. Peut-être est-ce le premier jour de shopping autorisé, ou bien est-ce autre chose ? L’histoire le dira-t-elle ? Nous sommes sur la ligne 4, à Paris, une longue ligne, qui relie la porte de Clignancourt et la porte d’Orléans. Nous : la narratrice de ce récit et les autres, mes camarades d’un métro du samedi. Et vous qui me lisez (pour le moment).

Trois jeunes filles montent, encombrées de pancartes, elles sont joyeuses, elles sont drôles, blouson, gros pull, doudoune, deux d’entre elles portent des bonnets de laine, la troisième a les cheveux longs. Ce sont des lycéennes, elles se rendent place de la République pour manifester contre les violences policières. Ça leur est égal que le ministre Darmanin s’étouffe en entendant ces deux mots. Ça les fait rire. Elles le nomment Darmanon. Il n’y a que la vérité qui blesse, dit-on dans les cours de récré. Elles parlent vite, c

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