Il faut défendre la langue française. Tout le monde le dit, ce doit être vrai. Il faut défendre notre grammaire, notre orthographe, l’influence qu’elle a dans le monde. Il faut se mobiliser, s’arc-bouter. L’heure est grave. L’heure a toujours été grave. Donc défendons !

Mais de quoi ? Qui l’attaque ? Où sont les barbares, les hirsutes, les profanateurs sans vergogne ?

Demandez. On vous les nommera :

D’abord, il y a la jeunesse, bien sûr, qui ne fait pas d’effort, mâchouille les mots plutôt que de les dire, invente son propre baragouin que personne ne comprend et massacre consciencieusement celui des adultes par malice, provocation ou inculture, on ne sait plus trop…

Mais s’il n’y avait que cela… Arrive ensuite « La Grande Anglo-Saxonne » et son armada de mots gadgets, faciles, mondialisés. Puis, enfin, l’ennemi infatigable qui revient sans cesse : le « parlé générationnel », avec ses raccourcis, son irrévérence grammaticale, les « wesh », les « cheh ! », les

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