Se défaire de la défaite
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Un homme, isolé au milieu d’une bataille fumante, se relève à grand-peine. Il redresse le buste, yeux fermés. Ce tableau est un des symptômes les plus poignants du traumatisme de la défaite française contre la Prusse en 1870, défaite qui est elle-même synonyme d’un sentiment de déclin paroxystique dans l’histoire nationale. Pour rappel : elle voit le régime de Napoléon III chuter, augure d’une guerre civile (la Commune de Paris et son issue sanglante) et de l’amputation d’une ample partie du territoire à l’est. Plus largement, elle prépare les deux futurs conflits mondiaux et ravive les débâcles de la campagne de Russie et de Waterloo. En 1870-1871 comme en 1813-1815, la France est un empire qui s’écroule.
Culturellement, la conviction de l’intolérable dé
Cartes sur table
David Djaïz
Nicolas Baverez
L’avocat et essayiste Nicolas Baverez – qui publia en 2003 son fameux ouvrage La France qui tombe (Perrin) – et le haut fonctionnaire David Djaïz, enseignant à Sciences Po et auteur récemment du Nouveau modèle français (Allary), nous livrent leur vision dans une discussion appro…
[Déclinomania]
Robert Solé
DEUX idées-forces, à se mettre bien dans la tête :
1) C’était mieux avant.
2) C’est beaucoup mieux ailleurs.
Se défaire de la défaite
Thomas Schlesser
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