Laurent était un journaliste d’exception, que j’admirais pour sa capacité à écrire tant de choses qui nous concernaient en peu de lignes, mais toujours explicites et précises. Un journaliste que j’aimais parce qu’il était attaché à la cause que nous défendions et qu’il avait suivie du tout début jusqu’à la fin, de l’interview « historique » de Jean Leguay, le délégué de Bousquet en zone occupée, jusqu’à la libération de Maurice Papon en 2002.

Les dizaines d’articles informatifs et pédagogiques que Laurent a donnés aux lecteurs du Monde pendant plus de vingt ans ont constitué un véritable cours sur « L’État français et les Juifs », où Laurent prenait toujours courageusement position pour la justice et dénonçait les tentatives d’y faire obstacle, même venant du plus haut niveau de la République. Laurent et Le Monde ont été nos meilleurs soutiens, l’un parce qu’il ne cherchait que la vérité, l’autre parce qu’il s’identifiait à lui.

Sa culture était si extensive et si profonde qu’il aurait été capable d’écrire tous les articles d’un seul Monde si la nécessité s’était présentée. 

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