[Mobilité]
Temps de lecture : 2 minutes
Paul-Jean était un citroënniste absolu qui ne jurait que par la marque aux chevrons. Il fallait l’entendre vanter la suspension de sa 2CV ou la silhouette de son Ami 6 ! Et ne parlons pas de la DS, sa déesse, qui lui semblait être le summum de la locomotion, la fin de l’histoire automobile ! À propos de Peugeot ou de Renault, il disait en se bouchant le nez : « Je ne suis pas raciste, mais… »
Un jour, pour une raison inexpliquée, Paul-Jean a acheté une Simca 1000, à la stupéfaction des membres de son club Citroën. Les plus indulgents l’ont pris pour une infidélité passagère, mais quand cet amant volage a succombé aux charmes de la Renault 16, on a compris que le monde avait changé.
Depuis lors, Paul-Jean n’a cessé d’aller voir ailleurs. C’est le plus offrant qui l’emporte. En 2015, il a préféré le Qashqai de Nissan au Tiguan de Volkswagen pour une histoire de siège conducteur électrique, chauffant et massant, avec réglage lombaire et matelassage 3D. Son nouveau crossover se gare tout seul. Demain, sans doute, il se lavera, se réparera et se revendra en toute autonomie.
« Et si vous montiez en gamme ? » lui suggèrent systématiquement les concessionnaires des différentes marques. Paul-Jean prend volontiers toutes les options, qui n’alourdissent son loyer mensuel que de quelques dizaines d’euros. Car l’ex-citroënniste a adopté la location et change de véhicule tous les trois ans. Il n’a plus du tout l’instinct de propriété, lui qui bichonnait sa vieille traction bicolore comme un enfant. Dimanche dernier, il a même été jusqu’à céder à son épouse le volant de la Volvo XC40 automatique à commande électrique impulsionnelle.
« La voiture n’a jamais été aussi présente dans le paysage »
Yoann Demoli
Comment la place de l’automobile a-t-elle évolué au sein de la société française depuis les Trente Glorieuses ?
Après la guerre, l’automobile se démocratise et se banalise. En 1950, seuls 20 % des ménages disposaient d’une voiture, contre 50 % en 1965. Entre 1950 et 1970,…
[Mobilité]
Robert Solé
Paul-Jean était un citroënniste absolu qui ne jurait que par la marque aux chevrons. Il fallait l’entendre vanter la suspension de sa 2CV ou la silhouette de son Ami 6 ! Et ne parlons pas de la DS, sa déesse, qui lui semblait être le summum de …
La guerre à la voiture est déclarée
Julien Bisson
Les jours de l’automobile sont-ils comptés ? Icône du siècle dernier, celle-ci voit en tout cas son étoile pâlir depuis plusieurs années, à coup de normes environnementales, de zones d’exclusion et de déclarations fracassantes…