Nuit debout s’exporte en banlieue parisienne. Un peu plus d’une semaine après le début du mouvement place de la République à Paris, Nuit debout a fait une première tentative de l’autre côté du périphérique. C’est Montreuil, en Seine-Saint-Denis, qui, le vendredi 8 avril au soir, a montré la voie. 200 personnes, selon les chiffres de la préfecture, s’étaient réunies sur la place Jean-Jaurès où la réunion a duré jusqu’à 2 heures du matin. L’initiative fait rapidement des émules : des Nuits debout naissent à Saint-Ouen, à Saint-Denis ou à Ivry. À chaque nouvelle réunion, quelques centaines de personnes se retrouvent et échangent pendant plusieurs heures sur les maux de la société. Le 15 avril, c’est au tour de Créteil, des Lilas, de Mantes-la-Jolie et du Blanc-Mesnil : Nuit debout a donné naissance à Banlieues debout. 

Depuis le début de la mobilisation, l’idée de gagner les banlieues séduit. Le 7 avril, devant une place de la République bondée, Almamy Kanouté, cofondateur du mouvement Émergence, lançait à l’assemblée : « Si on réussit à faire la fusion entre les Parisiens et les banlieusards, là, les cols blancs auront peur. » Car pour certains, Nuit debout apparaît encore comme un phénomène coupé des réalités quotidiennes et mené principalement par des étudiants, des chercheurs, des syndicalistes. Pour s’étendre et puiser de nouvelles forces, ses animateurs comptent entre autres sur la mixité sociale. 

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