De Tunis à Téhéran
Temps de lecture : 4 minutes
Le 30 septembre dernier, à Tunis, la chanteuse Emel Mathlouthi, autrice d’un « hymne » de la révolution tunisienne, faisait entonner sa chanson Holm (« rêve ») au public en hommage aux femmes en lutte dans les rues iraniennes. La communion ressentie dans la salle, les larmes partagées disaient sans nul besoin d’explication le sentiment de proximité qui s’exprime aujourd’hui envers celles et ceux qui mettent en risque leur vie au nom de la liberté, de la justice et de la dignité.
Cette circulation d’émotions, immédiate, suffit-elle à caractériser le mouvement actuel comme une révolution prenant sa place dans les processus en cours dans le monde arabe depuis le tournant des années 2010 ? Cette question est évidemment complexe. Sans revenir ici sur les querelles de définition de ce qu’est une révolution, il peut être utile de tenter d’identifier les points de comparaison possi
« Une thanatocratie qui règne par la mort et par la peur »
Farhad Khosrokhavar
Spécialiste de l’Iran contemporain, le sociologue Farhad Khosrokhavar brosse un panorama du mouvement actuel et de ses protagonistes, entre une jeunesse contestataire et une gérontocratie.
[Chasteté]
Robert Solé
On dit aux Iraniennes de rester à la maison et de faire des enfants. Croyez-vous qu’elles écoutent ?
Le cinéma iranien, miroir de la contestation ?
Asal Bagheri
Asal Bagheri, spécialiste du cinéma iranien, montre le regard que cet art et ses représentants portent sur la société, ainsi que sur le régime et sur sa contestation.