Le 30 septembre dernier, à Tunis, la chanteuse Emel Mathlouthi, autrice d’un « hymne » de la révolution tunisienne, faisait entonner sa chanson Holm (« rêve ») au public en hommage aux femmes en lutte dans les rues iraniennes. La communion ressentie dans la salle, les larmes partagées disaient sans nul besoin d’explication le sentiment de proximité qui s’exprime aujourd’hui envers celles et ceux qui mettent en risque leur vie au nom de la liberté, de la justice et de la dignité.

Cette circulation d’émotions, immédiate, suffit-elle à caractériser le mouvement actuel comme une révolution prenant sa place dans les processus en cours dans le monde arabe depuis le tournant des années 2010 ? Cette question est évidemment complexe. Sans revenir ici sur les querelles de définition de ce qu’est une révolution, il peut être utile de tenter d’identifier les points de comparaison possi

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