Quelle place tient le cinéma en Iran ?

Dès le début du XXe siècle, le cinéma iranien a pris une place importante dans la société iranienne. Avec la Révolution islamique, celui-ci est paradoxalement devenu encore plus prospère et plus reconnu. Dès les premières années de la révolution, les cinéastes ont essayé de montrer la société iranienne telle qu’elle était, de tendre un miroir qui n’occulte pas les maux qu’elle traverse. Ce miroir a cependant toujours été imparfait, notamment à cause des nombreuses entraves de la censure. La relation homme-femme, dont la représentation à l’écran est très strictement réglementée, est un défi pour chaque réalisateur.

Ainsi, une grammaire esthétique s’est mise en place naturellement pour pouvoir dire l’indicible et montrer l’immontrable. Là où dans le cinéma européen l’abondance des corps fait sens, en Iran c’est l’absence et le vide qui sont signifiants.

Comment s’exprime la censure du régime sur ce médium ?

La censure du régime iranien sur le cinéma est sûrement l’une des plus sévères du monde, en particulier parce qu’elle ne supervise pas seulement l’image mais l’ensemble du processus de production, jusqu’à contrôler les relations sur le tournage. Lors de la présentation de Leila et ses frères de Saeed Roustaee au Festival de Cannes en mai dernier, l’acteu

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