En Iran, il est encore interdit d’étudier l’œuvre de Tâhereh Ghorratol ‘Ayne. La poétesse participa au babisme, un mouvement spirituel réformateur. Théologienne hérétique, femme instruite confiante dans son pouvoir de conviction, elle dévoile son visage en 1848 lors d’une convention religieuse. Elle est exécutée quatre ans plus tard. 

Si je confie au vent 
ma chevelure ambrée, 
j’attraperai toutes les gazelles des champs.
Si de khôl je farde mes narcisses tendres,
Je plongerai le monde dans les ténèbres.
Si le ciel désire voir mon visage,
Il sortira chaque matin son miroir en or.
Si un jour je mets les pieds dans une église,
je convertirai toutes les chrétiennes
à ma foi.

Tâhereh lève le voile, poèmes choisis et traduits du persan par Jalal Alavinia en collaboration avec Thérèse Marini, collection « L’Iran en transition » © L’Harmattan, 2014

 

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