Loin de moi la volonté de m’immiscer dans votre vie privée ou, pire encore, de vouloir restreindre votre liberté de mouvement, mais le fait est là : un jour, vos pas vous conduiront à croiser la route d’un animal.

Ce peut être un chien, un renard ou un loup, mais aussi un gentil chevreuil, une vache, un coyote, un raton laveur, une chauve-souris.

Malgré vos manières douces, vous êtes mordu(e). Autre hypothèse : grâce à vos manières douces, vous êtes léché(e).

Bientôt l’épisode vous sort de la mémoire, car rien d’anormal ne vous arrive.

Un mois passe, puis deux, parfois six.

Un beau jour, une angoisse inexpliquée vous étreint la poitrine. Vous commencez à vous agiter. Des visions vous apparaissent. On vous comprend de moins en moins quand vous parlez.

La nuit, vous ne dormez plus. Vous bavez, vous pleurez, vous délirez, vous vous tordez en tous sens. Le virus de la rage a fini son lent parcours le long de vos nerfs. Il est en train d’envahir votre cerveau. Je vous plains. Atroces sont vos souffrances, mais ne vous

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