En classe de quatrième, j’ai joué la première scène des Fourberies de Scapin, je m’en souviens encore. Ce fut un coup de bol parce qu’au milieu de cette année, je suis parti en Angleterre, et alors là, terminé Molière ! À l’époque, je ne pensais pas du tout être acteur, j’en étais à des années-lumière, mais ce texte m’avait plu spontanément.

Je l’ai retrouvé bien plus tard au cours Florent, avec la grande scène entre Tartuffe et Elmire : « Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme. » J’avais un professeur qui n’était peut-être pas un grand maître, mais un très bon accoucheur. C’est la première fois que j’ai pleuré en scène, j’ai vraiment fondu en larmes.

J’ai ensuite retrouvé Tartuffe avec le rôle d’Orgon, que j’ai présenté plusieurs fois en concours. En deuxième année, je me suis vautré Rue Blanche [l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre], je faisais un Orgon surexcité, soi-disant amoureux de Tartuffe, un contresens absurde ! Et puis, à un moment, mon professeur, Raymond Acquav

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