Elle croyait au naturel, et ne pensait pas qu’elle devait avoir l’air sympathique ni intelligente.

Le désir de fraterniser trouvait chez elle un profond écho, et elle prit la fâcheuse habitude de dire ce que l’on ne dit pas, sur elle-même, sur sa vie, sur sa manière d’écrire, sur la vision qu’elle avait de ses propres livres.

Et bien sûr elle disait ce que l’on ne doit pas dire sur ses personnages. Sa terrible mère, par exemple, au rire dévastateur, au désespoir total, et qui l’aimait si peu.

 

Ce portrait de Marguerite Duras pourrait être celui de bien des artistes. C’est l’opposé absolu de ce que l’on entend d’ordinaire quand on pense à l’Art, et donc à la politique culturelle (un bicorne d’académicien, une épée, des dorures sur fond vert).

Comme disait aussi Marguerite Duras : il faut beaucoup aimer les hommes, beaucoup, beaucoup les aimer, pour pouvoir les supporter.

Cela est vrai bien sûr des femmes, des enfants, des vi

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