La culture qui fait pop, blop, plouf
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« Clic ? Croque ? Ouvre, L’œil, De suite, Défile, Ici, Là, Vite, Rythme, Haut, Bas, Dans, Hors, Pourquoi, Comment, Qui, Quoi, Où ? Eh ? Ah ! Bang ! Paf ! Vlan, Bing, Bong, Boum ! » Serait-ce le cahier des charges d’une série Netflix ? Non, c’est un extrait du roman de Ray Bradbury, Fahrenheit 451. « Un classique, écrivait Italo Calvino, est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire » ; que nous apprend sur la culture d’aujourd’hui cette vieillerie de 1953 ?
On ne brûle pas les livres en Occident, que je sache, même s’il paraît qu’un quart des ouvrages finissent au pilon, bientôt recyclés en carton d’emballage ou en papier toilette... Sauf que dans ce chef-d’œuvre de la science-fiction, il n’est pas seulement question d’autodafés. La mort des livres a commencé avant les bûchers, nous raconte l’écrivain américain, quand, pour plaire au plus grand nombre, les romans sont devenus de plus en plus semblables les uns aux autres : tous interchangeables. Et que les minorités – les Baptistes, les Noirs, les Mexicains, les Amoureux des Chats –, outrées par tant de subversion, ont poussé les auteurs à s’autocensurer. Alors, les livres ne furent plus des revolvers armés sur la tempe des lecteurs, juste de la lavasse. Et des résumés version tabloïde commencèrent à remplacer les œuvres du passé. On pouvait enfin lire Hamlet
« Un personnage en couleurs dans un monde en noir et blanc »
Vincent Martigny
« Cette appétence systématique pour la nouveauté est l’un des traits les plus caractéristiques de la personnalité de Jack Lang et de son action. Il faut lui reconnaître d’avoir été précurseur dans la défense de formes culturelles alors décriées, comme les cultures urbaines, et d’avoir compris l’i…
[Revolver]
Robert Solé
« QUAND j’entends le mot culture, je sors mon revolver… » La phrase a été attribuée à différents dirigeants nazis – Hermann Goering, Joseph Goebbels ou Alfred Rosenberg – alors qu’on la doit au dramaturge Hanns Johst. Dans Schlageter, la pièce de théâtre qu’il avait cré…
Mirobolang
Philippe Meyer
Cassandre, aujourd’hui, n’importunerait pas ses contemporains par ses prévisions, mais par ses souvenirs. L’époque a la mémoire courte et prompte à falsifier le passé pour mieux frelater le présent. Voilà qu’à l’occasion du quarantième anniversaire de l’avènement de François Mit…