Un siècle d’homicides
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En 2022, 948 homicides ont été enregistrés en France, un résultat en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. Une augmentation a été également constatée sur le nombre de coups et blessures (15 %), de violences intrafamiliales (17 %) et sexuelles (11 %), résultats qui s’expliquent en partie par la hausse des plaintes. Le nombre de morts violentes (hors guerre) est en baisse continue depuis la fin du haut Moyen Âge et surtout depuis 1918. Les années 1950-1960 ont connu le plus faible taux d’homicides de toute l’histoire avant une remontée durant les années 1980 et le début des années 1990, que les sociologues expliquent principalement par les débuts du chômage de masse. Entre 1993 et 2021, le taux d’homicides a été divisé par deux (de 3 à 1,4 pour 100 000 habitants).
« Les grands faits divers ont souvent une dimension politique »
Emmanuel Roux
Mathias Roux
Agrégés de philosophie, les frères Roux viennent de publier Le Goût du crime chez Actes Sud. Ils nous expliquent pourquoi, contrairement à ce que disait Bourdieu, le fait divers ne fait pas diversion. Car si celui-ci alimente certes la machinerie de la société du spectacle et ses dérives…
[Chiens écrasés]
Robert Solé
Disons grossièrement qu’il y a trois sortes de faits divers. Les plus spectaculaires, les « affaires », doivent leur notoriété à leur côté énigmatique (« Omar m’a tuer »), à l’extrême jeunesse de la victime (affaire Grégory), au statut social de l’auteur (DSK, Palmade…) ou au caractère idéologiqu…