Lorsque Marcel Proust apprend le décès de M. van Blarenberghe, un ami de ses parents décédés depuis peu, il envoie une lettre de condoléances à son fils Henri, de quelques années plus âgé que lui. La réponse d’Henri arrive le 17 janvier 1907. Une semaine plus tard, Marcel Proust, parcourant Le Figaro, est attiré par le titre d’un fait divers : « Un drame de la folie ». Ce drame est celui d’un matricide : Henri van Blarenberghe a tué sa mère avant de se suicider !

Le fait divers est repris par l’ensemble des quotidiens. Pour L’Aurore, Henri van Blarenberghe, fortuné ayant abusé de toutes les satisfactions, souffrait d’un dégoût universel. Le Journal insiste sur les efforts considérables que le jeune homme avait dû faire pour sa réussite, qu

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