En quoi les épidémies du passé ont-elles bouleversé notre rapport à l’hygiène ?

Toutes n’ont pas été motrices de changements, mais certaines épidémies ont eu des conséquences notables sur nos pratiques. Ce fut le cas de l’épouvantable peste de 1347, face à laquelle la médecine fut particulièrement impuissante. À l’époque, on soupçonnait la peste de se transmettre par les voies aériennes. Le pape s’était enfermé dans une pièce aux quatre coins de laquelle des flambeaux étaient censés purifier l’air. N’ayant pas encore la connaissance des virus, on parlait alors de « venin de l’air ». Cette intuition eut une grande incidence sur les pratiques d’hygiène. Tout commença par l’abandon des étuves, lieux où la population venait s’offrir des bains de vapeur : on pensait que la chaleur et l’eau, en ouvrant les pores de la peau, rendaient le corps plus perméable à la maladie. Progressivement, le contact avec l’eau est devenu suspect, et cette idée s’est installée dans la mentalité de la f

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