« Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. » L’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme pose de façon générale et absolue l’interdiction de la traite et de l’exploitation des êtres humains. La violation de cette interdiction est considérée comme l’une des plus graves des droits fondamentaux : lorsqu’une personne est victime de traite, presque tous ses droits sont simultanément atteints – sa dignité, sa liberté d’aller et venir, son intégrité physique, le droit à des conditions de travail justes et favorables, le droit à un niveau de vie suffisant, le droit à l’accès aux soins… La traite et l’exploitation des êtres humains constituent ainsi une violation plurielle, majeure, écrasante des droits humains ; l’une comme l’autre conduisent à une négation de la dignité de la personne. Pour les gouvernements, les institutions et les associations qui aident les victimes, il est néanmoins ardu de combattre ces phénomènes, car leur complexité exige une réponse globale, qui doit reposer sur trois grands objectifs : prévenir, protéger et punir.

En matière de répression, les instances internationales (Nations unies, Conseil de l’Europe, Union européenne) demandent aux États d’adopter les mesures nécessaires pour conférer le caractère d’infraction pénale à la traite, aux faits qui la caractérisent ou aux conduites qui lui sont liées. Et c’est bien sous l’impulsion des textes internationaux que la France s’est peu à peu dotée d’un cadre juridique définissant et incriminant la traite des êtres humains. Celui-ci permet d’une part la condamnation des auteu

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