La traite des êtres humains dans le monde est un phénomène extrêmement difficile à quantifier. Si certaines pratiques, comme la prostitution de rue ou le travail agricole, se déroulent ouvertement, d’autres, comme l’esclavage domestique ou le mariage servile, ont lieu dans l’intimité des foyers et sont, de fait, invisibles. Des structures, telles que l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou la Walk Free Foundation, ont néanmoins mis en œuvre des méthodes pour tenter d’apporter certains chiffres, restitués ci-dessous. 

  • Dans le monde, 40,3 millions de personnes seraient victimes d’esclavage moderne (dont 129 000 en France). 
  • Parmi elles, 24,9 millions seraient victimes de travail forcé, dont 16 millions dans le secteur privé (travail domestique, bâtiment ou agriculture), 4,8 millionsexploitées sexuellement et 4 millions contraintes de réaliser des travaux forcés par des autorités publiques. 
  • 15,4 millions de personnes seraient prisonnières d’un mariage forcé.
  • 1 victime sur 4 d’esclavage moderne est un enfant.
  • Selon une étude menée par l’OIM et l’Unicef en 2017, sur 11 000 jeunes migrants interrogés (14-24 ans), 77 % affirmaient avoir été victimes d’exploitation ou de traite sur la route migratoire méditerranéenne.
  • Dans l’industrie du sexe, les femmes représentent 99 % des victimes de traite. Elles constituent 58 % du reste des victimes, tous secteurs confondus.
  • Les organisations criminelles de la traite génèrent plus de 25 milliards d’euros de bénéfices chaque année.
  • En 2018, 36 pays ont pris des mesures pour lutter contre l’esclavage moderne. Ils n’étaient que 4 deux ans plus tôt. Les pays les plus actifs sont les Pays-Bas, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède et la Belgique. 
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