Dans notre peuple Krenak, l’égalité préexiste à l’existence des personnes. Avant la naissance de l’enfant, la mère demande aux autres êtres vivants d’accepter cette vie qui arrive, de l’inviter dans le monde. Selon les affinités de sa famille, elle fera des prières et des offrandes au feu, aux oiseaux, à la forêt… L’enfant va donc arriver non pas comme un éclair qui tombe du ciel, mais de façon horizontale, à égalité avec les autres êtres vivants. Il fait déjà partie de cette vaste humanité plurielle qui inclut les poissons, le vent ou la rivière.

Puisque l’existence des autres êtres est égale à la mienne, la notion de propriété n’est pas concevable. Il serait immoral de

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