On sait depuis l’avènement de la télévision que l’exposition précoce des enfants aux écrans, sur de longues périodes de temps, peut entraîner des retards de développement – de langage, notamment. Mais ce constat général gagne à être nuancé tant la réalité est complexe : encore faut-il distinguer de quels enfants on parle, de quels écrans, et avec quels contenus ! Regarder un écran n’aura pas le même impact, par exemple, si l’enfant est passif ou actif face à lui, sans d’ailleurs qu’une posture soit forcément meilleure ou pire que l’autre. Un écran « actif », qui appelle de l’interaction, peut être bénéfique pour l’apprentissage de certains mots, comme l’ont montré des recherches dans lesquelles on demande à des enfants de 12 à 14 mois d’activer eux-mêmes des éléments sur un écran tactile. A contrario, un écran « passif », comme la télévision, peut proposer des histoires, un fil narratif cohérent, bref un temps fictionnel essentiel

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