J’ai toujours eu un goût pour les espions. Il vient de ma cinéphilie, des films d’espionnage de Sidney Lumet, comme M15 demande protection, ou d’Alfred Hitchcock – Le Rideau déchiré et surtout Les Enchaînés. Je pense aussi aux Trois Jours du Condor de Sydney Pollack. Je suis né dans ce cinéma américain politisé des années 1970, qui s’intéressait à la géopolitique et dénonçait les pratiques de la CIA. Des références littéraires ont aussi nourri mon imaginaire, les romans de John le Carré ou La Compagnie de Robert Littell.

Bien sûr, tout cela n’aurait pas suffi à déclencher mon envie de faire des films d’espionnage. Mais j’ai vu dans l’univers du renseignement un genre très romanesque, car un de ses moteurs principaux est le secret, source de tous les malentendus, de tous les problèmes. L’espionnage m’a aussi permis d’articuler deux désirs : faire des films de divertissement, avec du suspense et de l’émotion, et parler du monde tel qu’il est. Depuis très jeune, je m’intéresse à la politique et à la géopolitique. Ce penchant vient sûrement de mes origines juives communistes, même si je n’ai pas vraiment été c

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