À maintes reprises, les meneurs de l’opposition syrienne ont proclamé que l’État islamique avait été créé par le régime d’Assad dans l’intention de discréditer l’insurrection populaire. Je ne suis pas un tenant des théories du complot, lesquelles sont monnaie courante au Moyen-Orient, mais rien de ce qui est dit à propos de la genèse de ce groupe ne doit être pris à la légère.

Alors que j’écris cela, au moment même où je rédige cet article, Palmyre se trouve à nouveau propulsée sur le devant de l’actualité moyen-orientale. Voici, en effet, que nous avons la surprise d’apprendre que les forces du régime syrien, avec le soutien marqué de l’aviation russe et l’appui de milices étrangères alliées, sont parvenues à libérer ce site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Encore une fois, les troupes de l’EI se sont « évaporées » dans le désert et tout porte à croire que le gros des forces de l’organisation s’est replié sans subir de pertes, malgré la batterie d’engins de reconnaissance déployés dans le ciel syrien. 

On ne peut qu’applaudir cette libération. Cependant, en 2015, la veille du jour où la cité est spectaculairement tombée entre les mains de l’organisation terroriste, un informateur bien placé me racontait que le gouvernement jordanien avait demandé la permission de bombarder une colonne de l’EI qui se dirigeait vers Palmyre et qu’il se l’était vu refuser par l’état-major de la coalition dirigée par les États-Unis.

E

Vous avez aimé ? Partagez-le !